Ce projet, démarré au début des années 1980, fut
initié par le Père Lacoste suite à une double constatation
:
Premièrement, la ville de Bukavu et sa proche région
était de plus en plus surpeuplée. Pour nourrir cette
population croissante, les terres avoisinantes étaient
exploitées de manière de plus en plus intensive et avaient
tendance à s'épuiser.
Deuxièment, à environ 80 kilomètres de Bukavu, une
région principalement de forêt était très peu peuplée,
avec des sols relativement fertiles et un accès plutôt
aisé (route macadamisée) au vu des standards de la région.
L'idée du Père Lacoste fut donc de lancer un projet
pour permettre à des habitants de migrer vers cette
région et d'y trouver de meilleures conditions de vie.
En accord avec les autorités locales, le Père Lacoste
reçu l'autorisation d'implanter son projet dans une
petite vallée où coulait la rivière Lwana. Le projet
était de créer un premier village et d'attributer à
chaque famille un lopin de terre à exploiter, tout en
leur enseignant des techniques modernes d'agriculture
afin de permettre un développement durable.
Le village était implanté le long de la rivière,
ce qui assurait un accès à l'eau immédiat, les parcelles
de terrain allant de la rivière vers les sommets de
la vallée. Chaque habitant avait donc un terrain en
pente qui pouvait être exploité de manière optimale
: proche du village, une agriculture vivrière, procurant
de quoi se nourrir. A mi-pente une plantation de palmiers
à huile, procurant un revenu au paysan. L'huile de palme
étant utilisé partout dans la cuisine locale, se vend
facilement. Enfin le haut de la parcelle conservait
sa couverture forestière, ce qui fourni du bois pour
la cuisine, les constructions... et protège le sol de
l'érrosion.
|